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Dimanche 12 septembre, dans le cadre du Festival du Vexin, Dimitris Saroglou – Piano et Nicolas Dautricourt – violon nous ont enchantés lors du concert organisé dans l’église Saint-Lucien.

L’église était pleine, et nous avons eu le plaisir d’entendre et de voir Nicolas Dautricourt, violoniste virtuose, nous présenter avec un humour très décontracté, en taquinant volontiers Dimitris, les différentes pièces de Schubert, Fauré, Poulenc, Saint-Saëns, qu’ils ont interprétées ensemble avec beaucoup de talent. …

Et le jazz, dans tout cela, où était -il ? Déjà, on trouvait son influence dans les improvisations que se permettaient les artistes au milieu des ces pièces classiques, et que Dimitris Saroglou appelait des « dérapages ». En fait, il rejoignait ce qui se faisait déjà au temps de Jean-Sébastien Bach et Wolfgang Amadeus Mozart : certaines pages de leurs partitions à l’époque étaient restées vierges, ce qui leur permettait de créer leur musique devant leurs auditeurs, tout comme le font les jazzmen !  mais à l’époque, le swing n’était pas encore né !

Et le jazz est apparu clairement dans un très beau morceau de Chick Corea intitulé « Spain ». Il commence avec l’introduction des premières notes du « Concierto d’Aranjuez » de Joachim Rodrigo, pour nous plonger dans l’Espagne, puis débouche sur un rythme très syncopé évoquant le flamenco en mode jazzy.

Et enfin, nous eûmes droit à quelques morceaux tirés de « West Side Story », ce superbe film évoquant, dans les quartiers populaires de New York, la belle histoire de Romeo et Juliette transposée, avec la superbe musique directement inspirée du jazz et composée par Leonard Bernstein.

Un grand merci à ces deux musiciens bourrés de talents qui nous ont fait frétiller les oreilles par ce beau dimanche ensoleillé.

Et bravo au « Festival du Vexin » qui se distingue particulièrement par son niveau de qualité .

Philippe Bessodes