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Un village agricole

Nous sommes en Ile-de-France, à proximité de grandes agglomérations, mais Avernes a toujours été et reste un village agricole. La surface de terres agricoles sur Avernes est de 1215 hectares pour une superficie de la commune de 1720 hectares* soit plus de 70%. Les 30% restants sont les espaces urbanisés et les espaces naturels comme les forêts.

*source PLU 2020 Avernes et Gadancourt – Avernes : 1252 ha, 72% en terres agricoles soit 901 ha. Gadancourt : 468 ha , 67% en agricole soit 314 ha.

Le colza transformé à Avernes

Le colza transformé à Avernes

[vc_row][vc_column][vc_text_separator title="De la culture ..." title_align="separator_align_left" align="align_left" color="blue" style="shadow" border_width="3" el_class="text-separateur"][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="7/12"][vc_column_text]Vous avez...

Avernes, village rural et agricole

Nous sommes en Ile-de-France, à proximité de grandes agglomérations, mais Avernes a toujours été et reste un village agricole. La surface de terres agricoles sur Avernes est de 1215 hectares pour une superficie de la commune de 1720 hectares* soit plus de 70%. Les 30% restants sont les espaces urbanisés et les espaces naturels comme les forêts.

Qui cultivent les terres agricoles ?

Il y a six exploitations sur le territoire d’Avernes transmises de génération en génération. La moyenne des exploitations est de 108 ha, avec des tailles qui se situent entre 80 ha et un peu plus de 200 ha.

Sept exploitants des environs cultivent également des terres sur Avernes. L’agriculture a toujours été une activité de premier plan, elle est d’ailleurs abordée dès les toutes premières pages de la monographie écrite en 1899 par l’instituteur du village, M. Eugène VIDECOQ.

Aujourd’hui, les cultures ont sensiblement évolué et encore plus les techniques et moyens mis en œuvre pour cultiver les terres.

La mécanisation a entraîné une nette diminution du nombre de personnes employées aux travaux des champs. Aujourd’hui une ou deux personnes suffisent à assurer l’essentiel du travail d’une exploitation, avec des aides ponctuelles sur les périodes de travaux intenses, comme les moissons.

Autrefois, le travail de la terre occupait une grande majorité des habitants. Par exemple, la Grande Ferme employait jusqu’à 40 personnes au début du 20ème siècle en période de moisson. Dans les années 80, il y avait encore, sur cette même ferme, 4 personnes et aujourd’hui 1 seule.

Les cultures ont changé également, avec l’évolution des techniques et la baisse de l’élevage, moins de fourrage, moins d’alimentation consommée sur place par les animaux et les habitants.

MAIS QUE CULTIVE-T-ON A AVERNES ?

Principalement ce qu’on appelle les « grandes cultures » :

  • des céréales : Blé, Maïs, Orge, Escourgeon, Avoine
  • des oléagineux : Colza, Tournesol
  • des protéagineux : Pois, Féveroles
  • betteraves
  • pommes de terre
  • lin

Il y a aussi des prés qui accueillent des chevaux et des bovins.

Pour éviter d’appauvrir la terre et pour limiter la prolifération des adventices et ravageurs, l’exploitant alterne les cultures sur ses terres. Et pour étaler le travail et assurer un minimum de revenus chaque année, il diversifie ses cultures, dont le rendement dépend beaucoup des aléas climatiques.

COMMENT LES PLANTES SONT CULTIVEES ET TRANSFORMEES A AVERNES ?

  • Blé : destiné à l’alimentation animale ou à la transformation en farine pour produits alimentaires (pain, gâteaux, pâtes, semoule etc…), vendu aux coopératives, parfois transformé localement par l’agriculteur et vendu en direct. Peut aussi être transformé en éthanol, utilisé dans la fabrication des biocarburants.
  • Betteraves : exclusivement sucrières pour la fabrication de sucre ou de biocarburants. Stockées en silos, enlevées par les sucreries entre novembre et janvier, transformées dans les sucreries.
  • Maïs : destiné à l’alimentation animale (pas de maïs doux ici) et plastiques biodégradables, vendu exclusivement aux coopératives.
  • Orge, Escourgeon : alimentation animale, vendus en grande partie aux coopératives, parfois utilisés localement, comme pour la bière.
  • Colza : huile, vendue en grande partie en coopérative, parfois pressé à la ferme pour vente en direct.
  • Pommes de terre : pour la féculerie, contrats avec industriels.
  • Lin : pour la fibre textile, contrats avec industriels.
  • Pois, Féveroles : alimentation animale, vendus en coopérative.

Les cultures qui ne sont pas transformées sur place sont vendues en coopératives, aux sucreries, à des industriels de l’agro-alimentaire.

EN FEVRIER, QUE TROUVE-T-ON DANS LES CHAMPS ?

A toute saison, il y a du travail dans les exploitations. Il est donc normal de voir les tracteurs se rendre sur les terres et y travailler, quelle que soit l’époque de l’année. Au moment des moissons, des ramassages de betteraves, le travail se poursuit même la nuit.

En ce moment, vous trouvez dans les champs :

  • Le blé d’hiver, semé en octobre/novembre 2020, dont la récolte se fera fin juillet/début août. De loin, on croirait de l’herbe mais ce n’est pas une pelouse !
  • L’orge d’hiver (escourgeon) : ça ressemble au blé, mêmes dates de semis mais récolté fin juin.
  • Le colza, semé fin août 2020, dont la récolte se fera mi-juillet.
  • Des pois d’hiver semés en novembre 2020, récoltés fin juin/début juillet.

Les autres terres, travaillées à l’automne et en début d’hiver (déchaumage, labour), attendent le printemps pour les semis des autres cultures.

Un hectare de betteraves en culture produit plus d’oxygène qu’un hectare de forêt.

En ayant un autre regard… 

Les agriculteurs, en plus de fournir denrées et produits pour l’alimentation et l’industrie agro-alimentaire, sont les artisans de nos paysages, qu’ils façonnent et entretiennent année après année.

LE COLZA TRANSFORME A AVERNES

Vous avez pu remarquer au printemps dernier de vastes champs de colza fleuri à l’entrée du village. Il faudra pourtant attendre 6 à 7 ans avant de revoir ces mêmes champs avec du colza.
Pourquoi ? La rotation des cultures est une technique qui permet de lutter efficacement contre les maladies, en l’occurrence le sclerotinia pour le colza. Les agriculteurs vont donc répartir leurs cultures sur toute leur exploitation et faire tourner les cultures au gré des années sur les différentes parcelles.

De la culture…

Vert aujourd’hui, le colza sera récolté une fois la plante devenue marron, signe que la graine est mûre et prête à être récoltée.

Mais qu’est ce qui est récolté exactement ?
Les graines qui se trouvent dans les gousses appelées siliques.

Le moment de la récolte est critique : trop tôt, les graines contiennent trop d’humidité, trop tard, à la moindre pluie forte, les graines tomberont sur le sol. Alors comment faire pour récolter au bon moment ? Grâce à la technique de l’échantillon. Une fois la plante à maturité, les agriculteurs vont prélever avec la moissonneuse-batteuse environ 10m2 de colza et mesurer son taux d’humidité. La moissonneuse-batteuse ayant une largeur de 6 m, il leur suffit de rouler sur 1 à 2 m. Dès que ce taux passe sous le seuil de 9%, la récolte démarre et va se dérouler de jour comme de nuit, tant que la météo le permet, pour limiter les pertes liées aux intempéries éventuelles.

… A LA TRANSFORMATION ALIMENTAIRE

Parmi les agriculteurs cultivant le colza sur Avernes, un seul le transforme sur son exploitation depuis 2005. A cette époque, Stéphane Duval est le 5° producteur français à se lancer dans l’huile de colza alimentaire. Aujourd’hui, ils sont environ 100 sur tout le territoire français, pour 145 producteurs d’huile d’olive.

Pendant 300 jours par an, 24h / 24h, la transformation du colza en huile alimentaire va se dérouler en 4 grandes étapes depuis la récolte des graines :

  1. la presse
  2. la décantation
  3. la filtration
  4. la mise en bouteille.

Quelle est la différence entre l’huile de colza alimentaire et le biocarburant au colza ?
L’huile alimentaire est filtrée à 50 microns alors que pour le carburant, l’huile doit être filtrée entre 1 à 3 microns.

1. Les graines sont pressées au niveau du nez d’une vis sans fin. 2 produits sont alors récupérés : l’huile et le tourteau, produit résiduel des graines qui servira à l’alimentation du bétail. Tout l’art de cette étape réside dans le réglage de la vitesse de rotation : trop vite l’huile va chauffer et perdre de ses bienfaits, trop lent l’extraction de l’huile sera difficile voire impossible.

2. L’huile ainsi produite contient des résidus de la presse. L’étape de décantation va alors permettre de réduire fortement ces résidus qui vont se déposer naturellement au fond du bac. Cette étape va durer entre 12 jours en été et 22 jours en hiver. Le producteur va alors déterminer la fin de la décantation en observant régulièrement le bac.

3. Une fois décantée, l’huile contient encore quelques résidus. Elle va alors être filtrée. La qualité de la filtration va dépendre du choix du filtre et de la technique de filtration.

4. Enfin débarrassée de toutes les particules, l’huile va être mise en bouteille sous vide pour éviter tout contact avec l’air. Y’a plus qu’à déguster !

Comment consommer l’huile de colza ?
Pour tirer profit de tous les bienfaits des oméga 3 contenus dans l’huile, il est préférable de ne pas la chauffer et donc de la consommer froide en assaisonnement.

Comme vous l’aurez compris, toute la qualité de l’huile dépendra de la maîtrise du producteur à chaque étape, de la culture de la graine à sa transformation.

Un grand merci à Stéphane Duval et son fils Benjamin pour ce partage.